L’indice PMI de la zone euro s’est maintenu à un bon niveau en janvier, malgré le variant Omicron et l’augmentation des coûts

L’indice PMI de la zone euro s’est maintenu à un bon niveau en janvier, malgré le variant Omicron et l’augmentation des coûts

Investissement
Christopher Dembik

Head of Macroeconomic Research

Relevé:  Les résultats de l’enquête mensuelle sur le pouvoir d’achat montrent que l’économie de la zone euro résiste malgré la propagation du nouveau variant Omicron et la hausse des coûts. On s’attend à ce que la croissance du PIB soit légèrement plus faible ce trimestre. Cependant, il y a un aspect positif : les problèmes de production continuent de s’atténuer et l’économie allemande a rebondi en janvier après une fin d’année 2021 morose. Le casse-tête de l’inflation demeure, mais nous doutons que la Banque centrale européenne (BCE) agisse de sitôt pour contrer les pressions inflationnistes. Ces derniers jours, plusieurs membres du Conseil des gouverneurs (Klaas Knot et Gabriel Makhlouf, par exemple) ont clairement indiqué qu’il était trop tôt pour supprimer les mesures de relance et relever les taux d’intérêt.


Soutenue par une politique budgétaire adéquate, une politique monétaire souple et des conditions financières plus favorables, la reprise économique de la zone euro se poursuit début 2022, mais à un rythme plus lent qu’en 2021. Le secteur manufacturier de la zone euro se renforce de plus en plus. Il s’est encore amélioré, passant d’un indice de 53,8 en décembre à 55,8 en janvier. Les industriels de ce secteur évoquent deux facteurs positifs : la diminution des pénuries de matières premières essentielles et la réduction des délais de transport. Cette évolution est positive en matière d’inflation, car elle réduit la pression à la hausse sur les prix à la production, sans pour autant la faire disparaître. D’autres facteurs contribuent à faire progresser l’inflation, comme le prix de l’énergie et les salaires dans certains pays. Il y a aussi des problèmes en suspens, des retards de production par exemple. Il faudra certainement des mois aux entreprises pour réaligner la production sur la demande, surtout si cette dernière reste forte. Alors que le secteur des services a été touché par les restrictions mises en place pour endiguer le variant Omicron et que l’indice PMI des services a atteint son niveau le plus bas depuis 11 mois, l’indice PMI composite de la production a reculé à 52,4 en janvier, contre 53,3 le mois précédent et légèrement en dessous des attentes du marché, qui étaient de 52,6. Il s’agit du deuxième mois consécutif de ralentissement de la croissance. Nous considérons que la croissance reste favorable dans la zone euro. Il faut tout de même noter un changement de dynamique. La croissance du PIB sera probablement plus faible que prévu ce trimestre. Certains pays vont surprendre positivement (l’Allemagne par exemple), tandis que d’autres vont décevoir (comme la France).

Principaux détails du communiqué PMI préliminaire :

  • Les pressions sur les prix restent un problème majeur, l’inflation du coût des matières premières et des coûts de production se maintenant à des niveaux records. Markit note que « la hausse des coûts reste une préoccupation pour les entreprises, puisque les données de l’enquête montrent que les prix des matières premières continuent d’augmenter fortement et sur plusieurs fronts ». Il faut s’attendre à ce que la hausse des prix se répercute sur les consommateurs et les sous-traitants chaque fois que cela est possible, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la consommation. En fin de compte, cela pourrait également contraindre la Banque centrale européenne à adopter une attitude plus agressive.

  • Le variant Omicron laisse des traces sur le secteur des services, en particulier dans les pays où des restrictions plus sévères ont été adoptées (Pays-Bas, couvre-feu en Catalogne, etc.). Pourtant, il est de plus en plus évident que les entreprises et les consommateurs s’adaptent au COVID et aux restrictions qui y sont associées. Espérons que nous approchons du moment où le virus deviendra endémique et aura un effet bien moindre sur l’économie. Le 23 janvier, le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge, a reconnu qu’« il est plausible que la région se dirige vers une sorte de phase finale de la pandémie », car le nouveau variant pourrait infecter 60 % des Européens d’ici mars (un taux proche du niveau d’immunité collective).

  • Alors que l’indice PMI composite français est tombé à 52,7, son plus bas niveau depuis neuf mois, le secteur des services ayant connu un ralentissement marqué en raison de la faiblesse de la demande et des pénuries de personnel, la situation en Allemagne s’est améliorée de manière inattendue avec une forte hausse du secteur manufacturier, qui est passé de 57,4 en décembre à 60,5 en janvier. Les problèmes d’approvisionnement ont montré de nouveaux signes d’apaisement, ce qui s’est traduit par un PMI du secteur manufacturier plus élevé que prévu. Cela semble indiquer que l’économie allemande a rebondi en janvier après une fin d’année 2021 morose.

  • L’indice PMI composite préliminaire du Royaume-Uni a reculé à 53,4 en janvier, contre 53,6 en décembre. Ce résultat est nettement inférieur aux prévisions (55,0). Les entreprises axées sur la consommation ont été frappées par la propagation du variant. Toutefois, le principal problème est lié à la hausse des coûts, comme dans le reste de l’Europe. Les indicateurs des coûts supportés et des prix pratiqués par les entreprises de services, observés de près par la Banque d’Angleterre (BoE, Bank of England), ont de nouveau augmenté en janvier après avoir reculé en décembre par rapport aux récents sommets historiques. Nous prévoyons que la BoE augmentera les taux d’intérêt au moins trois fois cette année, en février, mai et août, afin de contenir les pressions inflationnistes. Chaque hausse sera probablement de 25 points de base.

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