Global Market Quick Take: Europe – 6 Décembre 2024
Saxo Strategy Team
Point de marché en Europe : 6 décembre 2024
Points clés
- Actions : Baisse de S&P, Nasdaq, Dow ; envolée de American Airlines ; DAX atteint un record ; CAC en hausse malgré la politique française ; Asie mitigée, Hang Seng rebondit.
- Volatilité : VIX stable ; les données sur l’emploi et les attentes de baisse des taux par la Fed dominent le sentiment.
- Devises : L’EUR/USD rebondit alors que l'échec du gouvernement français ne déclenche pas de panique. Le rapport sur l'emploi américain est au centre de l'attention pour l’USD.
- Matières premières : Le soutien des prix par l’OPEP+ se poursuit. Le cuivre monte en raison de spéculations sur un stimulus chinois.
- Marché Obligataire : Les obligations américaines stables avant les données sur l'emploi.
- Événements macroéconomiques : Rapport sur les emplois non agricoles des États-Unis.
Données macroéconomiques et titres
- Pour la semaine se terminant le 30 novembre, les demandes initiales d'allocations chômage aux États-Unis, corrigées des variations saisonnières, ont augmenté de 9 000 pour atteindre 224 000. Les demandes de la semaine précédente ont été révisées à la hausse de 213 000 à 215 000. La moyenne mobile sur quatre semaines a augmenté de 750 pour atteindre 218 250, avec une révision de l'ancienne moyenne à 217 500. Les demandes continues ont atteint leur niveau le plus bas depuis la mi-octobre, mais ces données n'ont pas beaucoup influencé les attentes d'une baisse des taux de la Fed en décembre.
- Huit membres de l’OPEP+ ont décidé de retarder jusqu’à avril 2025 la réduction progressive d’une baisse de production de 2,2 Mb/j en raison de la faiblesse de la demande. Les coupes actuelles font partie de réductions plus larges mises en œuvre depuis 2022, limitant actuellement la production de l’OPEP+ à 39,725 Mb/j.
- Aperçu des NFP : Les données sur les emplois non agricoles sont attendues aujourd'hui, et les prévisions consensuelles sont les suivantes :
- Emplois non agricoles : 220k prévus contre 12k en octobre (chiffres faussés par les ouragans et les grèves chez Boeing)
- Taux de chômage : Prévus stables à 4,1 %, en dessous de la prévision médiane de 4,4 % de la Fed en septembre.
- Salaires : Hausse attendue de 0,3 % MoM (contre 0,4 % précédent) et de 3,9 % YoY (contre 4,0 %).
Ces données contribueront à façonner les attentes pour la réunion de la FOMC de décembre, où la grande majorité des analystes prévoient une baisse des taux de 25 points de base, tandis que le marché monétaire évalue la probabilité de cette baisse à 70 %. Le gouverneur Waller a déclaré qu'il était favorable à une baisse de 25 points de base en décembre, bien que certains membres aient exprimé des réserves sur le rythme de l’assouplissement – ce qui semble être plutôt une problématique pour 2025. Mary Daly prendra la parole après la publication des NFP, et ses commentaires pourraient être essentiels pour façonner les attentes vis-à-vis de la Fed en décembre, mais un chiffre supérieur à 300k pour les NFP pourrait être nécessaire pour dissuader la Fed de réduire les taux ce mois-ci.
Événements macroéconomiques (heures GMT)
Production industrielle allemande (oct.) (07h00), PIB de la zone euro 3T (10h00), NFP et taux de chômage US (13h30), Indice du sentiment de l’Université du Michigan (15h00). Discours de membres de la Fed : Bowman, Goolsbee, Hammack et Daly.
Résultats des entreprises
- La semaine prochaine : Oracle, Autozone, Inditex, Lennar, Costco, Adobe, Broadcom.
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Actions
- États-Unis : Le S&P 500 a reculé de 0,19 %, le Nasdaq 100 a perdu 0,31 %, et le Dow Jones a chuté de 0,55 %, les investisseurs restant prudents avant la publication du rapport sur les emplois non agricoles de novembre. Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté à 224 000, suggérant un marché du travail en refroidissement. American Airlines a bondi de 16,7 % après avoir nommé Citigroup comme son partenaire exclusif pour les cartes de crédit, tandis que les actions liées aux cryptomonnaies comme Coinbase (-3,1 %) et MicroStrategy (-4,5 %) ont abandonné leurs gains précédents malgré le Bitcoin dépassant les 100 000 $. Ulta Beauty a grimpé de plus de 12 % après la clôture grâce à de solides résultats, et DocuSign a bondi de 14 % suite à de bons résultats trimestriels.
- Europe : L’indice DAX allemand a progressé de 0,5 %, dépassant les 20 300 pour atteindre un nouveau record, tandis que le CAC 40 français a augmenté de 0,4 %, marquant une sixième séance consécutive de hausse malgré une instabilité politique persistante. Les investisseurs ont trouvé un soulagement dans l’annonce prévue par le président Macron de nommer un nouveau Premier ministre après le succès du vote de censure contre le Premier ministre Michel Barnier. Les valeurs bancaires ont mené les gains, avec Commerzbank en hausse de 3 %, et Puma a bondi de près de 5 %, en tête du DAX.
- Asie : L’indice Hang Seng de Hong Kong a rebondi de 1,2 %, ajoutant 233 points pour atteindre 19 789, porté par l’optimisme concernant un éventuel assouplissement monétaire de la banque centrale chinoise en 2025. Goldman Sachs et Morgan Stanley prévoient une baisse historique de 40 points de base l’année prochaine, ce qui stimule le sentiment des investisseurs avant des réunions économiques clés. Par ailleurs, le KOSPI sud-coréen a chuté de 1,6 % dans un contexte de tensions politiques accrues, tandis que le Nikkei 225 japonais a reculé de 0,9 % en raison d’un sentiment fragile après la faiblesse des marchés actions américains.
Volatilité
La volatilité reste faible alors que les marchés attendent le rapport sur les emplois non agricoles de novembre, le VIX augmentant légèrement à 13,54. Le marché des options indique une turbulence limitée à court terme, reflétant la confiance des investisseurs dans la réduction attendue des taux de 25 points de base par la Réserve fédérale ce mois-ci. Cependant, les attentes de volatilité plus large pourraient dépendre des données du marché du travail d’aujourd’hui et des annonces économiques chinoises prévues la semaine prochaine. Une activité stable dans les principaux indices met en évidence une approche attentiste, alors que les marchés digèrent les incertitudes géopolitiques et macroéconomiques.
Marché Obligataire
Les rendements français et italiens se sont resserrés par rapport aux bunds allemands hier, portés par l'optimisme autour des progrès budgétaires en France. La prime de rendement de l'Italie s'est réduite à son plus bas niveau depuis 2020. Les traders ont réduit leurs attentes de baisses de taux de la BCE et de la BOE en 2025, ce qui a entraîné une hausse des rendements des bunds, avec les bunds à 5 ans sous-performant par rapport aux autres maturités. Aux États-Unis, les Treasuries ont affiché des résultats mitigés, le segment long surperformant après des pertes initiales liées aux mouvements des taux européens. Les rendements à court terme ont légèrement augmenté, tandis que ceux à long terme ont diminué. L’action sur les prix des Treasuries est restée modérée malgré des demandes d'allocations chômage plus élevées que prévu, les marchés attendant le rapport sur l'emploi d'aujourd'hui.
Matières Premières
- L'indice Bloomberg Commodity est en baisse de 0,5 % sur la semaine, avec des gains dans les céréales et les métaux industriels compensant des pertes dans les produits doux et l'énergie. Les plus grands gagnants sont le cacao, l'argent et le blé de Paris, tandis que le gaz naturel américain, le diesel et le café affichent tous une baisse après une récente flambée.
- Les contrats à terme sur le pétrole brut se négocient près de la limite inférieure de leurs plages étroites récemment établies après que l'OPEP+, comme prévu, a décidé de reporter pour la troisième fois jusqu'en avril une augmentation progressive de la production. Associé à un recul prolongé jusqu’en septembre 2026, le groupe continuera de se concentrer sur le soutien des prix grâce à une gestion active de l’offre – un défi face à l'augmentation de la production hors OPEP.
- Le cuivre, l’un des meilleurs résultats de cette semaine, se négocie autour de 4,23 USD par livre, alimenté par des spéculations sur des mesures de relance supplémentaires de Pékin.
Devises
- Le dollar américain s’est affaibli hier face à un euro plus fort, qui a progressé alors que l’écart de rendement entre la France et l’Allemagne s’est resserré malgré l’échec du gouvernement Barnier. Le niveau de 1,0600 est une zone critique pour l’EURUSD, ayant été le précédent point bas de 2024 avant la récente chute sous les niveaux de 1,0400.
- La livre sterling était également ferme, bien qu’elle se soit abstenue de marquer de nouveaux sommets face à la monnaie unique, se maintenant toujours dans la zone des 0,8300 lors des premiers échanges aujourd’hui.
- L’AUDUSD reste lourd – avec la zone des 0,6400 marquant la clôture journalière la plus basse depuis plus d’un an.
- Les traders attendent avec impatience le rapport sur le marché du travail américain pour novembre, qui est le dernier grand indicateur avant la réunion du FOMC prévue dans deux semaines (les données sur le CPI de mercredi prochain sont le dernier facteur important).