Une catastrophe naturelle entraîne pour la première fois la faillite d'une grande compagnie d'assurance
John J. Hardy
Responsable de la Stratégie Macroéconomique
Résumé: Après une année 2024 marquée par des conditions météorologiques extrêmes, une tempête catastrophique s'abat sur les États-Unis en 2025, coulant un grand assureur qui a sous-estimé les risques liés au changement climatique.
Le changement climatique entraîne une intensification du cycle de l'eau sur terre. En se réchauffant, l'atmosphère peut retenir davantage d'humidité, et l'intensité des précipitations a fortement augmenté ces dernières années. L'année écoulée a été marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde entier, qu'il s'agisse d'un déluge qui a créé des lacs temporaires dans certaines des régions les plus arides du Sahara, d'inondations meurtrières en Slovaquie et en Pologne lorsque des rivières sont sorties de leur lit ou dans le Connecticut et l'État de New York à la suite d'un épisode pluvieux qui ne se produit qu'une fois tous les mille ans. Les climatologues ont constaté que les quantités de précipitations qui tombent sous forme de pluies plus abondantes dans le monde entier sont de plus en plus élevées. Cela signifie que ce qui était auparavant considéré comme un événement de pluie et d'inondation centennal ou même millénaire pourrait se produire une fois par décennie, voire plus fréquemment.
En 2025, une tempête et des précipitations catastrophiques aux États-Unis prennent le secteur de l'assurance au dépourvu, infligeant des dommages s'élevant à plusieurs multiples des USD 40 milliards de demandes d'indemnisation liées à l'ouragan Katrina en 2005. L'un des plus grands assureurs américains a considérablement sous-estimé les risques d'assurance liés au changement climatique, ce qui a conduit à des polices d'assurance sous-évaluées dans la région touchée. Les réserves étant insuffisantes pour couvrir les sinistres et la réassurance inadéquate pour atténuer les coûts de cet événement extrême, la panique gagne l'ensemble du secteur. Une crise se déclenche, entraînant des discussions au niveau gouvernemental sur l'opportunité de renflouer l'entreprise défaillante et les autres blessés de guerre du secteur afin d'éviter une contagion généralisée des risques. La catastrophe oblige à revoir la tarification des catastrophes naturelles, ce qui a pour effet de faire baisser considérablement la valeur des biens immobiliers sur de nombreux marchés du logement. La confiance des consommateurs est mise à mal par l'insécurité de la valeur du bien le plus précieux de nombreux propriétaires, leur maison.
Impact potentiel sur le marché : Les actions de Berkshire Hathaway augmentent car l'entreprise de Buffett a suffisamment de capital pour résister à la panique et la société gagne du marché action.
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